La nouvelle Mégane CC fait l’impasse sur les équipements modernes vus chez la concurrence pour se recentrer sur la valeur fondamentale d’un cabriolet : le confort de conduite. La formule gagnante ?
Quasiment inexistant il y a encore une dizaine d’années, les coupés-cabriolets à toit escamotable se sont démocratisés. Alors pour se démarquer de la concurrence, chaque constructeur y est allé de sa petite innovation : Volkswagen a inventé le toit ouvrant sur un cabriolet avec l’Eos, Peugeot a équipé les sièges de la 308 CC d’un chauffage de nuque pratique pour l’hiver, Mercedes a travaillé l’aérodynamique de son cabriolet Classe E pour éviter les remous d’air dans l’habitacle et BMW a créé le cuir qui reste frais… en plein soleil.
« La Mégane CC n’apporte aucune innovation, contrairement à ses concurrentes »
La nouvelle Renault Mégane CC n’a aucune de ces innovations, au point de passer pour un cabriolet « à l’ancienne ». Son toit en dur se déploie en seulement deux parties (mais en seulement 22 secondes) comme sur les premiers coupés-cabriolets aux débuts des années 2000 et ne s’articule qu’à l’arrêt du véhicule.

De plus, sans chauffage additionnel dans l’habitacle, impossible de décapoter en plein hiver sans attraper un gros rhume. En fait, la seule ingéniosité de la Mégane CC, c’est son grand toit en verre qui, même lorsque le couvre-chef est en place, permet de profiter des rayons du soleil.
Un cabriolet peu élégant
Sur le plan stylistique, la nouvelle Mégane CC ne fera pas non plus l’unanimité. Jouant à fond la carte du classicisme, le cabriolet Renault souffre d’un design quelconque et d’un intérieur qui manque de gaité.
Plus longue de 13 cm que l’ancien modèle (4,49 m), la nouvelle Mégane CC peut accueillir quatre adultes dans un confort tout à fait acceptable, même si les grands gabarits se sentiront un peu à l’étroit à l’arrière.

Par rapport à l’ancien modèle, la baie du pare-brise a été reculée de quelques centimètres, facilitant ainsi l’entrée à bord du véhicule et donnant la sensation aux passagers de rouler –enfin- dans un « vrai » cabriolet.
Plus confort que sport
Parmi les nombreuses motorisations disponibles au catalogue, nous avons « goûté » au nouveau moteur à essence 1.4 TCe de 130 ch. Inaudible au ralenti, ce petit 4 cylindres turbo se conduit à un rythme de sénateur, de préférence à bas régime pour profiter des 190 Nm de couple disponibles dès 2250 tr/min. Inutile de le cravacher dans les tours : il fait plus de bruit qu’il n’avance et se venge sur son réservoir à carburant.

Inutile non plus d’adopter une conduite sportive à son volant, la Mégane CC n’aime pas être bousculée. C’est un cabriolet qui se conduit avec « zénitude », dans lequel on se laisse bercer par la mollesse des suspensions.
Bilan essai Renault Mégane CC TCe 130
Si vous recherchez un cabriolet au tempérament sportif, passez votre chemin car la nouvelle Mégane CC est tout le contraire : un cabriolet confortable qui se conduit le coude à la portière. Dommage que son prix soit si élevé : mon modèle d’essai coûte 28 750 euros, soit 2400 euros de plus que la Peugeot 308 CC à finition équivalente…
Fiche technique Renault Mégane CC 1.4 TCe 130
Moteur : 4 cyl. en ligne, turbo. Essence
Cylindrée : 1397 cc
Puissance fiscale : 8 CV
Poids à vide : 1500 kg
Pneus : 205/55 16 pouces
Freins : 4 freins à disque
Coffre : de 211 à 417 litres
Réservoir : 60 litres
Puissance : 130 ch à 5500 tr/min
Couple : 190 Nm à 2250 tr/min
Régime maxi : 6500 tr/min
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : manuelle 6 rapports
0-100 km/h : 10,7 secondes
Vitesse max : 200 km/h
Consommation mixte : 7,3 l/100 km